Soja

Une idée fausse très répandue veut que les patientes et les survivantes du cancer du sein – ainsi que les personnes cherchant à prévenir le cancer – évitent le soja. Cependant, les recherches actuelles montrent que lorsqu’il est consommé avec modération, le soja est non seulement sans danger, mais qu’il peut même être bénéfique. Une demi-tasse de tofu, de tempeh ou d’edamame, ou une tasse de lait de soja sont des exemples d’une portion d’aliment à base de soja. En ce qui concerne le soja, la « modération » signifie environ 1 à 3 portions d’aliments à base de soja par jour, ou jusqu’à 100 milligrammes d’isoflavones. (Une portion d’aliment à base de soja contient généralement entre 25 et 35 mg d’isoflavones) (109).

Les isoflavones sont un groupe de phytoestrogènes présents dans le soja. Les premières études ont suggéré de ces composés augmentaient la croissance des cellules cancéreuses du sein à récepteurs d’œstrogènes positifs (ER+) et favorisaient la croissance du cancer du sein. Toutefois, des études menées depuis lors ont montré que le métabolisme de ces composés est différent. L’ensemble des recherches montre que les aliments à base de soja, consommés avec modération, n’augmentent pas le risque de récidive du cancer ou de décès précoce, et peuvent même être bénéfiques (109).

En outre, les études ne montrent aucune interaction négative entre les aliments à base de soja et les médicaments anti-œstrogènes. Un petit nombre d’études suggère même que les aliments à base de soja pourraient protéger les femmes qui prennent du tamoxifène ou un inhibiteur de l’aromatase, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires. En outre, aucune étude n’a montré que les survivants du cancer de la prostate qui consommaient des aliments à base de soja pouvaient en souffrir. Des essais ont également suggéré que les aliments à base de soja peuvent réduire le risque de cancer de la prostate et peuvent être bénéfiques pour les survivants du cancer de la prostate. Une consommation modérée de soja n’a pas d’effets indésirables sur les niveaux d’hormones ou les caractéristiques physiques (109).

Les résultats de la méta-analyse suggèrent qu’une consommation plus importante de soja et d’isoflavones de soja est inversement associée au risque de cancer selon une relation dose-réponse, ce qui indique que le rôle bénéfique du soja contre le cancer peut être principalement attribué aux isoflavones de soja, en ce qui concerne les isoflavones de soja et les protéines de soja, les participants appartenant à la catégorie la plus élevée de consommation d’isoflavones de soja présentaient un risque d’incidence globale du cancer inférieur de 6 % à celui des participants appartenant à la catégorie la plus faible, chaque augmentation de 10 mg/j de la consommation d’isoflavones de soja a été associée de manière significative à une réduction de 4 % du risque d’incidence globale du cancer. Ces résultats appuient les recommandations d’inclure le soja dans un régime alimentaire sain pour la prévention du cancer (110).

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