Curcuma

Le curcuma est le rhizome en poudre séchée de la plante Curcuma longa, qui contient de la curcumine, principal constituant ayant des perspectives anticancéreuses et anti-inflammatoires en raison de sa forte capacité antioxydante. La curcumine, appelée diferuloyl methane, est un polyphénol hydrophobe obtenu à partir du rhizome de curcuma, elle a le potentiel d’inhiber les incidences oncologiques de la peau, de l’estomac, du côlon, des poumons et de la cavité buccale et de protéger contre plusieurs agents cancérigènes et mutagènes (123).

Des travaux approfondis ont révélé ses activités en tant que libérateur de cytokines, anti-inflammatoire, immunomodulateurs, antioxydants, améliorant l’apoptose et antiangiogéniques (123).

Combiné à la radiothérapie et à la chimiothérapie, le curcuma favoriserait une mort cellulaire plus importante, et réduirait la formation de métastases ainsi que la toxicité des traitements (notamment les dégâts cutanés provoqués par la radiothérapie durant un cancer du sein (123,124).

Deux études récentes ont également permis d’établir un effet positif sur la qualité de vie de patients atteints de différents types de cancers, et traités par radio- et/ou chimiothérapie. Il faut cependant noter que le complément de curcuma analysé dans ces études présente une formulation tout à fait spécifique, qui permet une meilleure assimilation par l’organisme (124).

De plus, on suppose une amélioration de l’effet du traitement dans le cas spécifique des chimiothérapies à base de metothrexate (Emthexate®, Ledertrexate®, Metoject®, Metothrexate®). Le même effet est constaté dans le traitement des cancers du sein avancé par les chimiothérapies à base de docetaxel (Docetaxel®, Taxotere®, Tevadocel®), ainsi que dans celui des cancers du pancréas par des chimiothérapies à base de gemcitabine. Des études complémentaires restent cependant nécessaires pour confirmer ces données (124).

Le curcuma sous forme de gel ou de rince-bouche pourrait réduire la mucosite et la douleur associée (124).

Bien que ces études semblent relever un effet positif du curcuma durant la radiothérapie et certaines chimiothérapies, il reste conseillé de ne pas en consommer le jour même du traitement. Il est préférable de ne pas utiliser le curcuma en combinaison avec certaines chimiothérapies, dont il réduirait l’action. Ce serait le cas pour le cyclophosphamide (Endoxan®) et, bien que des études complémentaires soient nécessaires pour le vérifier, également pour les épipodophyllotoxines (Celltop®, Eposin®, Vepesid.®..) ainsi que pour les traitements contre le cancer du sein à base de camptothécines (Campto ®, Irinosin ®, Irinotecan ®…) et de Doxorubicine®. La prudence est également recommandée lorsqu’on utilise le curcuma en association avec une hormonothérapie pour le cancer du sein. Il semble en effet que la supplémentation en curcuma diminue la sensibilité du Tamoxifen et de cette manière rend l’effet moins efficace (124).  

Il n’est pas exclu que les suppléments de curcuma réduisent l’effet du tamoxifène chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein (124). 

A cause de son effet antioxydant, le curcuma pourrait réduire l’action de certains traitements classiques basés sur un effet oxydant. C’est le cas de la radiothérapie, des cyclophosphamides, de la dacarbazine, des analogues du platine, des anthracyclines et de certains antibiotiques antitumoraux tels que la bléomycine et la mitomycine (124).

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