Bien que les propriétés médicinales du gingembre soient connues depuis des milliers d’années, un nombre important d’études in vitro, in vivo et épidémiologiques fournissent des preuves substantielles de l’efficacité du gingembre et de ses composés actifs contre une grande variété le cancer gastro-intestinal. Le gingembre s’est révélé efficace contre divers cancers gastro-intestinaux tels que le cancer gastrique, le cancer du pancréas, le cancer du foie, le cancer colorectal et le cholangiocarcinome. Toutefois, ses effets anticancéreux sur d’autres cancers gastro-intestinaux tels que le cancer duodénal, œsophagien, anal, la tumeur carcinoïde gastro-intestinale et le cancer des cellules des îlots pancréatiques n’ont pas encore été établis. Par conséquent, l’efficacité de ces agents puissants sur ces cancers est justifiée (127).
Il a été démontré que le gingembre et ses polyphénols ciblent de multiples molécules de signalisation. Des études humaines plus approfondies et bien contrôlées sont nécessaires pour démontrer son efficacité en tant qu’agent anticancéreux, étant donné qu’il s’agit d’une alternative sûre et rentable (127).
Dans un essai expérimental, les effets des constituants du gingembre extrait, tels que le 6-gingérol, la curcumine et le diterpène de type labdane, sur l’induction de l’apoptose et la prolifération cellulaire ont été étudiés dans des cellules de lymphome T humain. Ils ont remarqué que les galanals A et B extraits des bourgeons de gingembre japonais de myoga avaient un impact cytotoxique puissant. Les lignées cellulaires exposées aux galanals ont montré une induction de l’apoptose par l’activation de la caspase-3 et la fragmentation de l’ADN. L’endommagement de la voie mitochondriale, probablement dû à son implication dans l’apoptose induite par le galanal, s’est traduit par l’émancipation du cytochrome mitochondrial et l’altération du potentiel transmembranaire des cellules traitées par le galanal. La protéine antiapoptotique Bcl-2 a été régulée à la baisse par le traitement au galanal, parallèlement à l’augmentation de l’expression de Bax (B-cell leukemia/lymphoma 2 protein associated X) regulateur d’apoptose. Il est donc évident que les fractions du gingembre ont des propriétés anticancéreuses potentielles (123).
