Rafraîchissante en été, peu calorique, la pêche aurait aussi des propriétés anticancéreuses: d’après des expériences réalisées au centre de recherche A&M AgriLife (Texas), des extraits de pêche inhibent les métastases du cancer du sein (85).
Dans une autre étude, les femmes ménopausées qui consommaient au moins deux pêches ou nectarines par jour présentaient un risque de cancer du sein inférieur de 41 % sur une période de 24 ans (86).
En particulier, la peau et la chair des pêches sont riches en caroténoïdes et en acide caféique, deux types d’antioxydants aux propriétés anticancéreuses (86).
Des recherches ont montré que les composés des pépins de pêche peuvent limiter la croissance des tumeurs cutanées non cancéreuses et les empêcher de se transformer en tumeurs cancéreuses (86).
De plus, les pêches regorgent de polyphénols, une catégorie d’antioxydants dont les études en éprouvette ont montré qu’ils réduisaient la croissance et limitaient la propagation des cellules cancéreuses (86). Du point de vue moléculaire, l’effet inhibiteur des polyphénols de la pêche serait dû à l’inhibition de l’expression des gènes des métalloprotéases, des enzymes induites dans un contexte tumoral. La modulation de l’expression des gènes serait une cible de l’activité anti-métastatique des polyphénols de la pêche (85).
Par conséquent, ces composés peuvent constituer un nouvel outil chimiopréventif pour réduire le risque de métastases dans le cadre d’une thérapie combinée lorsque le cancer primaire est diagnostiqué. La conversion en dose humaine équivalente pour de futures études cliniques en utilisant la méthode de normalisation de la surface corporelle a donné une dose de ~370,6 mg/jour pour un adulte humain de 60 kg, qui peut être fournie en consommant deux à trois fruits de pêche par jour ou alternativement en utilisant un complément alimentaire de poudre d’extrait de polyphénol de pêche (86,87).
Cependant, peu d’études ont été réalisées chez l’homme, et des recherches supplémentaires sont donc nécessaires (86).
